Bolivie 2002
L'équipe de l'expédition Bolivie 2002 est composée de 5 étudiants passionnés par la montagne : Alexis, Luc, Philippe, Quentin et Gilles. Après avoir gravi trois sommets de la cordillière Blanche au Pérou en 2000, l'envie de reparir se faisait de plus en plus forte. Cette année les objectifs se situent en Bolivie aux environs de la capitale La Paz. Nous envisageons de gravir quatres sommets dont les altitudes sont comprises entre 5500 et 6500m : l'Ascarani, le Pico Schulze, l'Illampu, ainsi que l'Illimani qui domine La Paz. Nous sommes partis le 8 juillet de l'aéroport Charles de Gaulle pour arriver à La Paz 24 heures plus tard. Nous disposons d'environ 6 semaines pour réaliser nos projets.
La Paz est la capitale la plus haute du monde : elle s'étend de 3200 à 4100m. A 4000m d'altitude se trouve un immense plateau, l'Altiplano. C'est là que se trouvent l'aéroport et les quartiers pauvres. En cette saison qui correspond à l'hiver dans l'hémisphère sud, les températures peuvent descendre sous les -20 degrés la nuit en raison du vent et de l'altitude. Le reste de la ville se situe dans un canyon qui descend de l'Altiplano.
Vue de La Paz depuis l'Altiplano
Ci-dessus, les maisons des populations les plus pauvres perchées sur les hauteurs du canyon. Ici même les plus pauvres doivent avoir une maison en dur pour supporter le froid.
Maisons à flanc de montagne
Le marché couvert de La Paz
La plupart des habitants de La Paz font leurs courses dans d'immenses marchés couverts ou dans la rue, où l'on peut trouver de tout à des prix dérisoires. Ci-dessus, Quentin et Philippe font leurs emplettes
A 20 minutes de bus du centre de la ville nous arrivons dans un site naturel extraordinaire appelé la Vallée de la Lune. Il s'agit d'un canyon dans lequel se dressent des milliers de colonnes de terre et de roche hautes de plusieurs metres. Elles ont été formées par l'action de la pluie et du gel.
Vallée de la Lune
Vallée de la Lune
Vallée de la Lune
Avec l'altitude l'air se fait plus rare. Il faut donc du temps pour que l'organisme s'adapte à ces conditions inhabituelles. Nous avons donc décidé de partir en trekking pour monter progressivement en altitude jusqu'à plus de 5000m. Pour cela nous nous sommes rendus en bus dans la cordillère Apolobamba au nord est de La Paz à proximité du célèbre lac Titicaca.
Un long trajet en bus
Nous arrivons à Curva, un village reculé au pied de la cordillère Apolobamba. Un bel etang se trouve au milieu du village, où paissent des chevaux.
Lagunilla
Tout le long du chemin, nous croisons des fermes dans lesquelles les animaux sont en semi-liberté.
Elevage de cochons
Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent s'habituer aux rudes conditions de la montagne.
Enfant
Au cours de nos randonnées, nous avons croisé de nombreux troupeaux de lamas.
Un troupeau de lamas
Nous établissons notre camp à 4200m pour ensuite partir à la découverte des montagnes aux alentours sans porter de sac à dos. Ci-dessous, Alexis accueille un jeune Bolivien qui s'abrite de l'orage de grêle
Sous la tente
Nous explorons des montagnes magnifiques et très sauvages où nous ne rencontrons que quelques indiens et d'où nous apercevons le sommet que nous envisageons de gravir : l'Acamani (5666m).
L'Acamani
Pour compléter notre acclimatation, nous gravissons l'Acamani Sur, petit sommet proche de l'Acamani, dont l'altitude devrait dépasser 5000m.
Montée à l'Acamani Sur
Montée à l'Acamani Sur
En arrivant au sommet de l'Acamani Sur, quelle deception lorsque nous voyons les altimètres indiquer 4930m : nous n'avons pas franchi la limite symbolique des 5000m et le sommet de l'Acamani semble encore bien loin.
Au sommet de l'Acamani Sur
Nous nous rendons ensuite au camp le plus haut (4700m) avant l'ascension de l'Acamani d'où nous apercevons l'arrête par laquelle nous devons atteindre le sommet. Il s'agit de suivre une arrête neigeuse puis d'escalader un ressaut rocheux qui mène à la pente de neige terminale.
Le lac au dernier camp
L'arrête de l'Acamani
Cependant les mauvaises conditions météorologiques ne nous permettrons pas d'atteindre le sommet. En raison des fortes chutes de neige, les risques d'avalanche sont trop grands et nous devons faire demi-tour 700m sous le sommet après nous être engagés sur le glacier en contrebas de l'arrête.
Dejeuner sous la neige
De gauche à droite : Luc, Quentin, Alexis, Philippe
Une nuit sous la neige